Retour sur le #Reset day de juin 2021

––––– #RESET DAY 15 JUIN 2021 –––––

   #RESET / https://reset.fing.org / reset@fing.org

➡ Programme

14h-16h : 

  • Introduction et communauté Reset
  • Coalition(s) sur les communs
  • Coalition sur l’iA
  • Perspectives et agenda

➡ Présents – n’hésitez pas à vous manifester 

– Nathalie Vernus-Prost (Métropole de Lyon)- Catherine Mazond (Métropole de Lyon)
– Marion OLIVIER & Stéphanie REY  (Berger-Levrault)
– Rémy Gerbet et Naphsica Papanicolaou (Wikimédia France)
– Hafid AIT SIDI HAMMOU (Métropole Européenne de Lille)
–  Stéphane GARDÉ (Formation – Ingénierie – Conseil INCLUSION NUMÉRIQUE) / membre COTECH HINAURA
–  Bruno Louis SÉGUIN (Région Bourgogne-Franche-Comté encore quelques semaines)
– Michel Briand Bretagne Créative, Riposte Créative
– Denis Emile Auchat (informaticien) 

➡ Discussions

Premiers effets Reset: 

  • aujourd’hui, dynamique de transition portée par de nombreux acteurs, Reset comme source d’inspiration
  • approche opérationnelle, atterrissage des intentions, cad, en parallèle des guides, manifestes, livres blancs… arriver à des victoires (qualifier leviers, outiller territoires, nourrir dossiers CRTE)
  • proposition stratégique = agir en coalitions, besoin de coopérations, 

Coalitions n’avancent pas au même rythme. Exemple, coalition démocratie, engagée en 3 temps est portée et animée au-delà de la Fing (grâce à l’ICPC).

Cristallisation d’une coalition

Entre l’idée de la coalition (Décembre 2019), et point de départ, il y a un temps invisible.
Outiller les coalitions, notamment via le support : livret des coalitions évolutif pour aboutir à différents atterrissages (quels renforcements, quelles transformations sont opérées)
Suppose la contribution et l’identification de locomotives possibles.

5 coalitions pilotes, une seconde promotion de coalitions pourrait s’animer en septembre 2021. 
– Enseignements supérieurs qui intègrent enjeux environnementaux du numérique
– SelfData = feuille de route européenne
 – Communs numérique & communs de la connaissance
– IA

Dans un second temps, à discuter (fév 2022)   
– IoT    
– Genre et numérique

>>Question Hafid = valorisation des productions
– données environnementales = livret participant, socle commun des coalitions, avoir un canevas réplicables pour documenter les coalitions.
– démocratie = 3 scénario prospectifs
– 1 séminaire méthodologique début juillet +  restructuration du site web

Coalition dématérialisation

>>Question Stéphanie Rey = quid de la coalition dématérialisation 
– constitution d’un noyau = Berger Levrault, MEL, Lyon…  
– une date possible = 07 juillet 16h00 
A associer:   Marine Boudeau, chef du Pole Design de la DINUM,    FAS (fédé des acteurs de la solidarité) – regoupement de + de 800 asso – et qui travaillent actuellement en partenariat avec LAMEDNUM sur un projet de d’inclusion num avec les Maraudes (projet que Stéphane GARDE accompagne) – Sarra Cheklab, Chargée de mission RGPD, accès aux droits et inclusion numérique + Nathalie Crouzet, Responsable du service des missions d’appui
Pierre MAZET, chercheur et coordo du projet (avorté par confinement 1) d’Ateliers d’Écoute Usagers – en lien avec la DINUM et le prog. SONUM de l’ANCT

Coalition IA responsable

Enjeu lié à la transparence des algorithmes, besoin d’identifier en interne et réaliser une sensibilisation de ce sujet. travail avec Simon Chignard sur ouverture des algo publics, permet la prise de conscience de l’impact.
algo prédictifs pour aller au-delà des observatoires territoriaux, usages des données envi
Hafid en lien avec AtmoFr, prédiction des pics de pollutions via algo

Conditions de faisabilité de l’IA, qu’est ce que l’IA implique et comment en faire des projets exemplaires, responsables, éthiques. Anticiper effets de bord. 
=> identifier les bonnes pratiques, et les bonnes questions à se poser pour aboutir à des usages exemplaires. 
Besoin de discuter avec un noyau d’acteurs (INR + Chaire Unesco REL et IA)
Reset pourrait apporter
– transversalité entre acteurs 
– points atterrissages 
-décloisonnement = apporter et faire IA à des non-experts., démystifier l’IIA
– commande pédagogique

Ce qui pourrait être fait = Apports de cas d’usages, identifier 3 à 4 cas d’usages

  • IA en démocratie
  • IA en ressource limitée (IA frugale)
  • IA dans un monde incertain (anticiper la dépendance, et le manque de souveraineté face à ces outils)

Coalition communs

Dès le départ de la réflexion RESET, intention de travailler sur la question des communs
Remy et Naphsica: commun informationnel,
Problématiques pour Wikimedia = 
-sollicitation pour accompagner la création, d’un commun numérique
-chaque communauté invente son mode de gouvernance, 
-Quelles sont les ressources, numériques/publiques qui devraient être gérer sous la forme d’un commun. Et comment faire pour y aller 
-souhaite échanger sur les communs connaissance/informationnel/ 

Michel Briand: questions des services de proximité, CHATONs, Comment faire pour que les collectivités puissent soutenir les services associés aux communs ? En lien avec Enacting the Commons, documenter et rencontrer les communs en Europe. Réitérer cette démarche à l’échelle nationale. => réaliser un plaidoyer, valoriser les initiatives et bonnes pratiques

Quelles pourraient être les premières victoires possibles ? former les contributeursfinancer lieux décentralisés des communs (RH et infrastructures)  = levier via réponse à plan de relancelutter contre les communs orphelins 
Qui associer à cette démarche Asso VP Num, (vice-président des Univ),FramasoftColibris, Alterativa, Tiers-lieux, Responsables numériques des collèges et lycées 
Voir document NOTE POST NEC2019
risques qui menancent les communs 
constats et propositions d’actions (lutter contre la méconnaissance des communs)

Voir aussi Appel à Commun de la résilience des territoires:  https://wiki.resilience-territoire.ademe.fr/wiki/Appel_%C3%A0_Communs

PROCHAIN RENDEZ VOUS EN SEPTEMBRE !


#Reset, pour des systèmes d’IA responsables et maîtrisés

Dans le cadre du programme collectif Reset, nous vous invitons à participer à la réunion de cadrage d’une coalition d’acteurs visant à rendre les algorithmes et systèmes d’IA publics exemplaires.

Un ensemble d’acteurs publics et de l’intérêt général voient des opportunités à l’usage de l’IA. La multiplication de projets publics d’intelligence artificielle et d’algorithmes soulève des enjeux liés aux principes d’éthiques et de transparence de ces outils:

  • à quelles conditions, acteurs publics et de l’intérêt général, peuvent recourir à l’IA ?
  • comment faire pour que l’arrivée de l’IA dans la société soit alignée avec les attentes des usagers / citoyens ?
  • comment les acteurs du numérique eux même peuvent intégrer une focale IA responsable dans leurs approches de recherche et d’innovation ?

L’interrogation autour de ces enjeux a donné lieu à de nombreux et riches travaux de recherches, de chaires, chartes, déclarations et manifestes. Il convient ici de participer à leur conversion en chantiers appliqués à travers l’élaboration d’une feuille de route commune.

La Fing propose à travers ce programme Reset un cadre méthodologique afin :

  • de s’accorder sur un diagnostic initial et sur ce qui devrait changer,
  • d’imaginer ce que seraient des réussites collectives atteignables,
  • d’identifier quels acteurs ont quels leviers,
  • de produire et d’engager une feuille de route commune, composée d’actions transformatrices.

Pour engager ces travaux, nous vous proposons de participer à une phase de cadrage (périmètre, priorités, complémentarités), prévue le 07 septembre, à 16h, en ligne

Pour celles et ceux qui ne seront pas disponibles, pas d’inquiétude, indiquez-nous votre intérêt : nous vous accueillerons volontiers lors de très prochains échanges. Si vous ne pouvez participer mais êtes intéressé par les travaux de cette coalition, n’hésitez pas à nous le signaler par mail : reset@fing.org

Espérant que cette proposition vous mobilisera !


Participation numérique : quelle(s) trajectoire(s) ?

Sous l’égide de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne (ICPC), une coalition d’acteurs divers (civic tech, chercheurs, consultants en concertation, collectivités territoriales, associations) s’est réunie pour travailler autour de la qualité démocratique. Ils constatent que l’usage des technologies n’est pas toujours à la hauteur des enjeux démocratiques.

Les expériences de démocratie et de participation numériques menées depuis plus d’une dizaine d’années montrent que des dynamiques très différentes cohabitent au sein de la démocratie et de la participation numériques. Si certaines sont porteuses d’émancipation citoyenne et promettent de renforcer le lien social ; d’autres -au contraire- ont tendance à équiper des visions démocratiques plus inquiétantes (démocratie d’opinion, peu transparente et instrumentalisée, avec des débats de plus en plus polarisés).

Si les technologies et leurs usages ne sont pas à la hauteur des enjeux démocratiques, il est possible de les faire bifurquer et d’imaginer des “futurs souhaitables”. C’est le pari que nous souhaitons faire avec ce cycle de trois sessions !

🧭 Objectif : construire une “boussole” pour mieux nous orienter collectivement dans la participation numérique.


Reset Fest Bretagne – Retour sur la coalition données environnementales

Le 14 avril 2021, dans le cadre du Reset Fest, la Fing a animé, auprès de l’écosystème breton, un premier atelier consacré aux usages des données environnementales.

Plus de 20 participants, engagés et venant d’horizons différents (associations, collectivités, infrastructure de recherche, CPIE…), se sont rencontrés pour envisager ensemble, en quoi et comment les données environnementales produites sur le territoire peuvent faciliter et orienter de nouvelles pratiques au service de l’intérêt général (pédagogiques, militantes, politiques, …).  

Répartis-en 3 groupes, les participants ont ainsi contribué à développer le diagnostic de départ de cette coalition. Les expérimentations déjà en cours, les ressources disponibles et les difficultés rencontrées par les producteurs et utilisateurs de ces données environnementales. Dans un second temps, les discussions se sont concentrées autour des leviers d’actions possibles, pour améliorer, faciliter la prise en main de ces données (data litteracy).

FACILITER L’APPROPRIATION DES DONNÉES, DES DIFFICULTÉS PARTAGÉES…

Les échanges de cette première rencontre partage le diagnostic tiré de travaux de l’Open Data Impact de la Fing (10 ans d’OpenData). En ce sens que la qualité des données ne dépend que de l’usage. Les données, territoriales et environnementales, ne sont à jour que majoritairement utilisées par des experts, scientifiques, aménageurs du territoire… Si l’on veut les rendre actionnables par l’ensemble du territoire, élus et décideurs, mais aussi par la société civile, à des fins pédagogiques par exemple, il nous faut dès lors, les adapter. Passer d’une donnée brute à une information tangible

L’ouverture massive des données par les prémices de l’Opendata en France, ont montré que de nouveaux usages, imprévus sont possibles. La médiation entre l’offre et la demande des données s’est cristallisée autour de portail. La barrière d’accès, technique, pour maîtriser l’usage de ces portails est élevée

Qui plus est, lorsque ces données sont récupérées, les producteurs ne sont pas nécessairement informés de pourquoi ces données sont-elles récupérées, pour quels usages, et par qui.

https://bricks.vigienature-ecole.fr/

NE PAS RÉINVENTER LA ROUE: DES RESSOURCES ET EXPÉRIMENTATIONS À VALORISER

Les contributions des participants nous ont permis d’identifier plusieurs démonstrateurs et démarches autour de cet enjeu qu’est l’appropriation des données environnementales. En voici quelques-uns:

http://www.labfab.fr/ateliers-capteurs-environnementaux-tour-de-bretagne/

AMBITIONS COMMUNES ET PISTES D’ACTIONS TRANSFORMATRICES

Ci-dessous, quelques éléments qui semblent faire consensus au sein des groupes à la suite de cette première rencontre : 

  • favoriser la qualité des données plutôt que quantité : nécessité d’adapter les jeux de données à la demande, en rapprochant les utilisateur et producteurs des données,
  • répertorier et organiser pour connaître et comprendre au mieux les données disponibles par territoires, accessibles aussi par le grand public,
  • besoin d’outiller la collecte, la diffusion et la compréhension des données environnementales,
  • donner les moyens pour une médiation capacitante; au service d’une culture numérique et environnementale commune.

Mais aussi, déjà quelques pistes d’actions : 

  • des temps-forts pour faire se rencontrer communauté d’offres et d’usages (Datamix, BioBlitz, ABC communaux, Infolabs…),
  • des guides de bonnes pratiques éprouvés par les acteurs de terrains, 
  • prototyper une régie de données environnementales, 
  • des expérimentations concrètes autour de problématiques à l’échelle d’une ville, d’une commune ou d’un quartier par exemple

CALENDRIER DE LA COALITION

Dans la continuité de ce point de départ, la Fing propose en parallèle d’enquêtes auprès d’acteurs ciblés, un second atelier d’approfondissement avant d’aboutir collectivement à l’écriture d’une feuille route, mise en agenda d’actions transformatrices, en faveur de l’appropriation des données environnementales.

Prochains rendez-vous de cette coalition programmé avant l’été :

  • 19 mai 2021 : lancement de la coalition à l’échelle nationale
  • 22 ou 23 juin 2021 : atelier territorial co-animé avec nos partenaires du CNES (détails et inscription à suivre)

Un grand merci aux participants !
Pour rejoindre et suivre les prochains travaux, contactez nous reset@fing.org


Retour sur le Reset day du 5 novembre

Plusieurs témoignages de porteurs de dynamiques inspirantes ont nourri les échanges du #Reset day du 5 novembre. Retrouvez ci-dessous le compte-rendu de nos échanges.

Retrouvez les slides présentées

Véronique Torner, co fondatrice et coprésicente d’alterway et présidente de la commission PME et régions du Syntec numérique, nous a présenté l’initiative Planet Tech’Care que vient de rejoindre la Fing.

Dans un manifeste , les acteurs parties prenantes (125 signataires : 50% tech, 25% hors tech, 25% formation) reconnaissent qu’il y a une empreinte environnementale du numérique, s’engagent à mesurer cette empreinte et s’engagent à la réduire.
Chaque partenaire organisera un atelier de contenu pour les signataires. L’enjeu est de faire monter les acteurs en compétences : bonnes pratiques, techniques, méthodologies, outils, bases de données. Deux ateliers seront organisés en novembre : 

Planet Tech’Care est une plateforme pour accompagner les entreprises mobilisées (adhérents du Syntec, éditeurs, acteurs qui utilisent la tech : Axa, TF1, ADP), à intégrer le numérique à leur stratégie environnementale et à soutenir les acteurs de la formation ( organismes de formation, écoles, université comme Simplom, IPP, etc.) dans le développement de compétences en matière de numérique responsable. 

Planet Tech Care s’apparente à une coalition au sens #Reset dans la mesure où elle réunit différentes parties prenantes et permet de massifier des actions. 

  • C’est une méta initiative : ne produit pas en tant que tel du contenu, s’appuie sur des écosystèmes existants à mettre en lumière pour mieux flécher l’engagement des signataires vers des actions.Pour des acteurs comme des PME, il est difficile de faire ses mesures, d’identifier les données.
  • Enjeux de l’impact : multiplier le nombre de signataires  et élever le plaidoyer au niveau européen (cf. Digital Europe, Green Deal avec Timmermans).

> En savoir plus  : https://www.planet-techcare.green/
> Autre initiative complémentaire à Planet Tech’Care pouvant intéresser la démarche #Reset à  observer : « Méthodes d’évaluation des impacts environnementaux au service de la transition écologique » de l’ANRT (à venir : janvier 2021: Réunion du Comité de pilotage du groupe ANRT.)


Yvan Godreau – nous a présenté le  manifeste : « Pour une société numérique humaine » publié par la Fédération des centres sociaux qui revendique une certaine manière d’aborder la question de la médiation numérique. Celui-ci propose notamment de s’appuyer sur l’initiative RESET 2022.
Les centres sociaux ne sont pas homogènes : diversité de formats (associatifs, municipaux, zones rurales et urbaines, QPV). Depuis plusieurs années, des dynamiques locales sont très claires autour du numérique. La fédération des centres sociaux a décidé de mettre en place un chantier national sur la thématique pour ;

  • acculturer le réseau à une vision du numérique en lien avec les valeurs des centres sociaux
  • qualifier l’activité des centres sociaux
  • mobiliser sur des enjeux clefs (cf. dématérialiser sans déshumaniser)
  • construire des alliances

Quelle culture numérique pour les centres sociaux ? Un numérique au service du pouvoir d’agir des habitants.Beaucoup des initiatives à l’oeuvre dans les centres sociaux portent cette vision. Un  catalogue va les recenser et permette de les illustrer de manières accessible, pour favoriser leur diffusion et et faire que d’autres centres sociaux s’en inspirent, s’en saisissent.
Atouts : 

  • la Fédération des centres sociaux et socioculturels allie action et réflexion
  • derrière la manifeste, des envie d’actes au niveau territorial, comme national.
  • la coalition « Dématérialiser sans déshumaniser » serait un bon cadre de coopération

 Berger-Levrault a aussi manifesté son intérêt pour la coalition « Dématérialiser sans déshumaniser ». Beaucoup de questions se posent en effet sur les pratiques et usages des habitants pour concevoir les logiciels d’une manière la plus pertinente possible pour les utilisateurs finaux.


Dominique Karadjian, a présenté le collectif Designers Éthiques qui s’intéresse depuis 2016 aux enjeux de la conception numérique. Plusieurs projets concrets sont engagés pour promouvoir la conception d’un numérique éthique, dont :    – un plug-in pour mesurer la captologie des sites https://attention.designersethiques.org/    – un événement organisé tous les deux ans « ethics by design » pour partager de l’expérience (low tech magazine)L’association a mis en place une instance PeerTube complètement low tech, alternative libre et décentralisée aux plateformes vidéos proposée par Framasofthttps://peertube.designersethiques.org/
Côté enseignement supérieur, Dominique remarque que beaucoup d’étudiants sont dépités (côté design) ; un constat de départ négatif mais un intérêt à aller de l’avant.


Johanna Castel,  nous a partagé l’importance que l’inclusion, l’environnement et la « souveraineté numérique »,  prend pour Cap Digital et l’objectif difficile mais nécessaire d’accompagner les innovateurs numériques et l’ensemble des adhérents dans un parcours allant en ce sens. Une dynamique fertile à laquelle RESET pourrait contribuer.
L’innovation responsable et les sujets de sobriété numérique sont effectivement dans tous les marchés traités par les acteurs du pôle de compétitivité, cf. cartographie des tendances annuelles : https://www.capdigital.com/telechargez-la-cartographie-des-tendances-2020-2021/
A noter :

  • EDHI : réseau d’acteurs pour un guichet unique d’entreprises et administrations pour favoriser le partage de connaissances sur la transformation numérique.
  • L’alliance Sumity réunit grandes universités, laboratoires de recherche, grandes entreprises, collectifs d’innovateurs, associations de PME/ETI et collectivités,autour de compétences et moyens techniques, humains et financiers pour accélérer la transformation numérique et écologique des entreprises et des territoires d’Ile-de-France et des Hauts-de-France https://sumity.eu/ 

Clément Mabi, chercheur, maître de conférence à l’UTC de Compiègne, nous a expliqué pourquoi #Reset était une initiative intéressante pour  les sujets démocratiques.
Clément fait partie du Laboratoire Costech : qui s’intérsse au  fait technique en société et à la manière dont les technologies numériques transforment le rapport au monde.Ses travaux portent sur les relations entre numérique (techno/culture) et démocratie, comment capter les transformations que produit le numérique, effets d’accélération (rapports à la citoyenneté, au vivre ensemble).
Questions premières : pourquoi le programme RESET se croise avec les travaux de recherche ? Et quels intérêts dans le champ des transformations du numérique et de ses effets sur le numérique ? A-t-on le numérique qu’on mérite ?
Dans la coalition « civic tech », l’existant ne convient pas : 

  • les technologies ne sont pas à la hauteur des enjeux contemporains
  • beaucoup d’ambivalences peuvent être pointées, qui ont longtemps freiné la lecture et l’analyse. On a manipulé des choses positives (le numérique fait les révolutions, il permet à tout le monde de s’exprimer, il rend le service public plus efficace), et aujourd’hui les problématiques de surveillance, de centralisation, de hiéarchisation des colères (« les colères d’internet » : dans le numérique, les sujets qui montent le plus sont ceux qui s’adaptent le mieux aux contraintes informationnelles), de massification des usages démocratiques (est-ce toujours bénéfique à la démocratie. cf grand débat ; a-t-on besoin de 2M de participants), de brutalité des débats

Le constat invite à être de plus en plus critique. Nous avons besoin pour #RESET de trouver des alliés qui partagent ce constat.
Peut-on encore agir ? bifurquer ? 

  • aujourd’hui on serait tenter de dire non. Cf le référendum « Uber » en Californie. Des difficultés de régulation se multiplient. 
  • pourtant, il faut faire preuve d’optimisme : des opportunités peuvent s’ouvrir pour repenser les technologies (by design), faire émerger une société civile (avoir plus d’acteurs organisés)

L’histoire des techniques et de l’innovation montre que ceux qui ne croient pas aux bifurcations sont en fait les promoteurs des technologies. En fonction des aspirations de la société, on peut bifurquer.

Quels chemins collectifs ? pour quoi faire ?
  • Intuition : cela passe par avoir une boussole : qu’a-t-on déjà essayé ? qu’est-ce qui a marché/pas marché ? – cette boussole doit prendre au sérieux les ambivalences, les tensions : « si on fait cela, alors » ===> penser systémique sur les effets- besoin critique : encourager la diversité technologique, faire exister les alternatives. Offres plus variées pour lutter contre les logiques de standardisation- se dégager de l’ingénierie démocratique et revaloriser l’artisanat (ne plus partir des techno pour équiper les questions démocratiques)=> il faut repenser l’environnement démocratique des technologies….et si le code ne faisait pas la loi ? Cela peut aussi s’appliquer aux réflexions sur les tiers lieux.
  • Piste autour du rôle des ingénieurs et la manière de penser les innovations (cf. l’enthousiasme ambiant sur les low tech : en démocratie, tendance à sortir l’artillerie lourde, énormes plateformes très bien designées comme conditions pour que cela fonctionne, hors ce n’est pas vrai).

Comment ?

  • réunir les acteurs des questions démocratiques (mais ne pas les laisser seuls) : l’important c’est d’arrimer la démocratie à d’autres questions sociales et sociétales
  • la coalition devrait se définir des objectifs gagnables pour avancer

Partage des constats par Berger-Levrault :

  • responsabilité énorme d’un éditeur de logiciel pour les processus électoraux
  • club d’élus de petites collectivités avec un appétit pour le numérique : pas de cadre de confiance pour des systèmes numériques de concertation locale
  • mission d’information assemblée nationale : une fois de plus acteurs du numérique et politique qui vont se mettre d’accord // « que fait-on de la société civile numérique ? » : « de quoi vous voulez parler ? fake news »….pas de sensibilité

L’Institut de la concertation et de la participation citoyenne (ICPC) s’intéresse également à la coalition autour des civic tech
Cette coalition a vocation à rassembler des acteurs très variés, praticiens de la participation. Il est important de ne pas laisser cette question entre les mains des seuls acteurs du numérique et des civic tech, mais de favoriser la diversité de parties prenantes.

La civic tech se frotte aux mêmes questions que les acteurs de la démocratie participative. De nombreux modèles alternatifs sont encore très peu explorés en France.

En conclusion de son cycle de prospective 2018-2019, la Fing a publié un Cahier d’enjeux qui définit les qualités du numérique que l’on veut pour demain. Celui-ci propose une méthode pour transformer le numérique en ce sens :  travailler sur les impacts de la société sur le numérique, plutôt de s’attacher aux impacts du numérique sur la société. Le programme #Reset 2022 initie un mouvement de coalitions d’acteurs hétérogènes, se cristallisant chacune autour d’un problème, d’un impact recherché, et d’un récit de transformation. Il propose chaque mois un Reset Day pour faire progresser les coalitions et en inventer de nouvelles.


Reset s’invite chez Vraiment Vraiment !

Cet été, alors que nous clôturons un cycle d’engagement autour du programme Reset (construction des coalitions, mise en place de dynamiques transversales comme Reset territoires), notre partenaire Vraiment Vraiment nous a conviés à raconter le programme, ses intentions de transformation DU numérique et des premiers enseignements sur la méthodologie des coalitions.

Dans ce podcast, vous entendrez également comment en tant qu’organisation vous pouvez vous engager pour proposer à vos clients, partenaires, collaborateurs, une autre approche du numérique.

Bonne écoute !

Source : https://autrementautrement.com/2020/07/30/podcast-sophie-fourquet-maheo-concevons-le-numerique-que-nous-voulons/.

Vous soutenez soutenir Reset et vous impliquer ? Découvrez les différentes modalités de participation.


Retour sur l’assemblée Reset 2020

Le 16 juin 2020, 93 personnes se sont réunies pour constituer la première assemblée #Reset, représentant des acteurs très divers : entreprises, PME/ETI, associations tech & non-tech, territoires, administrations, acteurs internationaux… Il s’agissait de décider de nos principes de gouvernance et d’action, s’engager dans les coalitions, définir collectivement notre impact. Beaucoup d’échanges et de propositions, malgré des modalités de participation 100% à distance facilitée par l’utilisation de Big Blue Button proposé par Octopuce.

Rappel :
Après une année de réflexion sur le numérique que nous voulons, matérialisée par deux Tribunes, une conférence et un Cahier d’enjeux, la Fing et ses partenaires proposent un programme d’ation collectif pour transformer le numérique à l’horizon 2022 avec les concepteurs, les commanditaires et les usagers du numérique.
Il est temps de non plus parler de l’impact du numérique sur la société mais de s’intéresser à l’impact de la société sur le numérique.
Impacts recherchés : éthiques, sociaux, environnementaux, concurrentiels, de gouvernance et régulation.
– Des critères actionnables pour le soutien à l’innovation, pour la maîtrise d’ouvrage
– Des perspectives grand’ouvertes pour la conception responsable
– Des facteurs d’attractivité pour les employeurs du numérique
– Des conditions culturelles et éducatives pour renforcer notre maîtrise des choix numériques…

S’engager dans RESET

Une grammaire de #Reset s’est concrétisée autour d’une méthodologie, de leviers, de recherche d’impact autour de 7 qualités du numérique. La principale modalité d’action de #Reset est la coalition d’acteurs hétérogènes qui agissent ensemble sur l’offre, la commande, les usages. Les territoires sont des échelons systémiques du programme. Nous engageons une dynamique de documentation/d’adaptation des démarches #Reset pour les territoires.

Pour faire #Reset en commun, faciliter l’engagement dans le programme et permettre une gouvernance équilibrée entre acteurs des coalitions, nous avons mis en discussion une charte. Elle comprend :

  • Des principes d’engagement dans le programme
  • Des ambitions communes
  • Une méthodologie pour les coalitions
  • Un principe d’ouverture et de partage des productions de RESET
  • Une démarche d’évaluation et de mesure d’impact
  • Des rituels partagés
Découvrir la Charte #Reset en version beta

Contribuer à RESET

Nous avons présenté 10 des 18 coalitions : l’intention, l’impact recherché, les leviers identifiés, les acteurs à associer et inviter les participants à réagir et déclarer son intérêt pour une ou plusieurs d’entre elles.

Coalition 1. Dématérialiser sans déshumaniser

Un renforcement de l’engagement dans des coalitions et un partage d’initiatives qui illustrent les intentions d’impact. Exemple : La plateforme Solidarité numérique de la MedNum où des volontaires assistent les usagers par téléphone.

Coalition 2. Pour des Civic Tech au service de la qualité démocratique ?

titre à modifier ? pour un numérique au service de la qualité démocratique et de la participation

Des méthodes de coconception de dispositifs de participation citoyenne qui se préoccupent du « civic » avant de faire de la « tech » (en associant par exemple Vraiment Vraiment Numéricité et Berger-Levrault https://ripostecreativeterritoriale.xyz).

Coalition 3. Pour des formations supérieures numériques intégrant les questions sociales & environnementales

La nécessité de multiplier les formations, non plus seulement au numérique responsable, mais aux transitions et de partager des modules enseignables comme https://innovation-pedagogique.fr.

Coalition 4. Pour un achat public numérique responsable et conscient de ses choix

Tester et améliorer des référentiels d’achat public numérique responsable, qui prennent en compte les dimensions sociales, environnementales de la responsabilité (en associant par exemple l’Institut du numérique responsable et la Direction interministérielle du numérique).

Coalition 6. Pour des algorithmes et systèmes d’IA publics exemplaires

Un observatoire citoyen qui rende compte du niveau d’ouverture et d’explicabilité des algorithmes publics, et des principes directeurs également testés et appliqués par les acteurs privés (en associant par exemple Etalab et Orange)_.

Coalition 8.a Développer et maintenir les communs numériques

Mettre les communs numériques au service des politiques publiques territoriales, à l’instar de l’initiative http://enactingthecommons (en associant par exemple la 27e Région.fr et Framasoft)

Coalition 9. Faire des données personnelles une source de pouvoir citoyen

Rapprocher davantage les concepteurs de services Self Data de la commande et des usages, pour faire naître un écosystème (en associant par exemple la CNIL, Droits d’urgence, et le Hub local en France de MyData ).

Coalition 15. Une identité numérique fiable mais n’impliquant pas une base centralisée de données

Une vision partagée des identités numériques souhaitables (en associant par exemple la Direction interministérielle de la transformation publique et Vraiment Vraiment).

Coalition 17. Équité éducative

L’urgence de faire rimer numérique et équité scolaire et partager les pratiques de le communauté éducative comme https://wiki.faire-ecole.org@(en associant par exemple EDUCNUM et l’UNAF)

Coalition 18. Pour un numérique au service de la proximité territoriale

Créer et pérenniser des services numériques qui poursuivent une logique de proximité et de circuits courts (en associant par exemple le Groupe La Poste, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la Banque des territoires et la ville de Brest).


Prochaines étapes

  • Adoption de la charte (après le Reset day de juillet)
  • Consolidation des coalitions
    • Identification des coporteurs, des impacts et des leviers.
    • Partage de ressources pour agir
  • Actions des coalitions
    • Premières productions (et tests) des coalitions en 2020
    • Fing comme animateur des actions des coalitions
  • Actions transversales
    • Kit d’appropriation RESET, dynamique territoriale
  • Prochains rdv

 

Pour un numérique au service de la proximité territoriale, une nouvelle coalition #Reset

Cette intention de coalition est nées des échanges du Reset #Day d’avril. Elle a été présentée au Reset #Day de mai par Blandine Alglave, Directrice Solutions intégrées de proximité chez Le Groupe La Poste.

Les réseaux numériques ont beaucoup facilité les activités à distance, la mondialisation des échanges, la communication sans limites. Leur généralisation est parfois une déterritorialisation : délocalisation d’activités, places de marché surexposant le tissu microéconomique à la concurrence mondiale ou à la domination des grandes plateformes de commerce et de services, perte de savoir-faire locaux. Elle peut aussi être une déshumanisation, une mise à distance, sentiment accentué avec la généralisation des services dématérialisés. Dans de nombreux cas, l’ouverture au lointain devient la dépendance au lointain. 

Il y a de bonnes raisons de contrebalancer ce numérique « distant » par un numérique outillant la proximité : demain les longs déplacements et la logistique mondialisée seront menacés par des crises de diverses natures et par l’urgence climatique et économique de la sobriété. Nos besoins de liens sociaux, de solidarités locales, de circuits courts sont au cœur de stratégies de développement des bassins de vie et d’emploi ou de revitalisation des cœurs de ville.

Le numérique au service de la proximité existe déjà et se révèle de façon dispersée : les maillages locaux, les synchronisations des espaces et des temps, le renforcement de l’offre de services, la construction d’autonomie alimentaire, la transformation des modèles de la mobilité, de l’énergie, la décentralisation des infrastructures et infostructures numériques, la fabrication numérique locale. 

Le numérique des proximités et du premier kilomètre peut être plus sobre et plus inclusif qu’un numérique reposant exclusivement sur des grandes plateformes lointaines.

Il est utile et urgent de repenser le développement des services et usages numériques avec un prisme “local by design”.


Retour sur le RESET Day 5

En conclusion de son cycle de prospective 2018-2019 , la Fing a publié un Cahier d’enjeux qui définit les qualités du numérique que l’on veut pour demain. Celui-ci propose une méthode pour transformer le numérique en ce sens :  travailler sur les impacts de la société sur le numérique, plutôt de s’attacher aux impacts du numérique sur la société.  Le programme #Reset 2022 initie un mouvement de coalitions d’acteurs hétérogènes, se cristallisant chacune autour d’un problème, d’un impact recherché, et d’un récit de transformation. Il propose chaque mois un Reset Day pour faire progresser les coalitions et en inventer de nouvelles.

Malgré la nécessité de nous retrouver encore uniquement en ligne, le #Reset Day du 12 mai a réuni 28 participants. Son objectif principal était de faire un point d’avancée des coalitions engagées dans la démarche. Cette rencontre a présenté la classification en 3 familles des premières coalitions (cf. schémas ci-dessous). Le débat s’est organisé ensuite entre témoignages d’acteurs de la communauté Reset et proposition de nouvelle coalition.

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La fabrique de coalitions en mouvement – Reset Day 4

Le 21 avril dernier, la Fing et ses partenaires organisaient en ligne un Reset Day 4,  un des rendez-vous réguliers d’échange, de partage et d’accélération autour des coalitions d’action que nous souhaitons engager pour la transformation du numérique. Entre session plénière, témoignages d’acteurs de la communauté Reset et ateliers coalition, une journée en ligne assez dense suivie par une trentaine de participants.

Agir en coalition

Nos Reset days permettent à la fois d’interpeller de nouvelles personnes, d’animer le réseau hétérogène qui se constitue, de mobiliser de premières intentions d’agir de groupements ou organisations. Ils sont l’opportunité de découvrir la mécanique des coalitions #Reset.

Apprendre, faire partie d’une communautés, créer de nouvelles alliances, innover collectivement dans les réponses à apporter
La méthode de coalitions #Reset (une intention transformatrice, une vision, des expériences, des problèmes et des acteurs avec lesquels s’allier pour les résoudre), peut bien sûr se mettre au service d’actions déjà engagées. La logique d’impact en 2022 peut servir à des acteurs dont les initiatives plafonnent. #Reset permet à des projets innovants  de trouver de nouvelles pistes de développement, grâce à la rencontre d’experts pluri-disciplinaires dans un cadre propositionnel.

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