En juin, 2 RDV pour poursuivre la dynamique #Reset !

Depuis le début de l’année, suite à la publication de la tribune rassemblant plus de 1200 signataires, l’initiative collective #Reset a suscité l’intérêt et l’adhésion de nombreux acteurs, au gré d’échanges, de contributions en ligne, d’événements et d’ateliers prospectifs, notamment les 3, 4 et 5 avril. Ensemble nous avons commencé à décrire des intentions, à identifier des pistes d’action, à qualifier des leviers de transformation. En juin, nous vous proposons 2 évènements pour construire ensemble la suite du programme #Reset.

Nous serons présents le 13 juin au festival Futur.e.s organisé par Cap Digital à la Galerie des Gobelins, entre 17h15 et 18h, pour présenter les premiers engagements des collectifs d’acteurs qui veulent un numérique capacitant, non-discriminant, frugal, innovant, démocratique, équitable, protecteur et facteur de confiance !

#Reset s’inscrit pleinement dans ce festival, que sa directrice Hélène Allain présente ainsi : « En 10 ans, les défis ont changé. La technologie accélère, dans un monde de plus en plus en tensions : menace climatique, mutation des emplois, crises migratoires, crise démocratique… Plus que jamais pour ses 10 ans, le festival reste ouvert à toutes et à tous, et affirme la position qui a toujours été la sienne : mettre en lumière une innovation compétitive et durable qui s’expérimente en lien direct avec les usagers et les territoires, et proposer la construction commune de futurs pluriels, alternatifs, engagés ». L’inscription est gratuite mais obligatoire.

Ensuite nous vous donnons RDV le 19 juin à 14h au Square Renault (Paris 11e), pour partager vos propositions d’actions collectives et d’engagements et faire émerger un programme pluriannuel visant à produire des résultats concrets. Plusieurs collectifs se sont engagés dans la démarche #Reset, il faut maintenant voir comment nous pouvons mettre en action les différentes initiatives qui existent déjà, définir celles qu’il est indispensable de mettre en place dans les mois qui viennent, décrire des intentions, qualifier les leviers de transformation, … N’hésitez pas à vous inscrire et/ou à nous écrire pour déjà partager vos initiatives et engagements !




Tribune « Il est temps que la loi reconnaisse le droit des travailleurs des plateformes numériques d’être représentés »

Dans le cadre du programme #RESET, nous posons la question de réussir à avoir un numérique qui ne propose pas du plus, mais du mieux et notamment un numérique qui permette de mieux partager la valeur produite, mais aussi qui permette de mieux respecter les droits des individus. C’est pourquoi nous nous sommes associés à l’initiative de ces experts du travail et/ou des mutations numériques qui appellent à l’instauration d’un véritable dialogue social entre plateformes et travailleurs des plateformes : Mathias Dufour, président de #Leplusimportant, Odile Chagny, co-animatrice du réseau Sharers & Workers, Jérôme Giusti, co-Directeur de l’observatoire Justice au sein de la Fondation Jean Jaurès et avocat associé de Metalaw, Jérémie Giniaux-Kats, avocat associé également chez Metalaw, ainsi que Bernard Soulez, Délégué général d’Acadi.

Dans le cadre du débat de la loi d’orientation et mobilités (LOM), ces acteurs rappellent dans une tribune publiée dans le Monde la nécessité d’introduire dans la loi un mécanisme de représentation et de dialogue social pour les travailleurs des plateformes numériques, étant donné que le droit de représentation et de négociation collective des travailleurs constitue un pilier de notre droit du travail et de notre modèle social. Les travailleurs des plateformes devraient donc bénéficier, à l’instar des travailleurs salariés, de droits de représentation et de négociation.

Il sera bien sûr nécessaire de discuter avec les différentes parties prenantes les modalités de mise en place de ces mécanismes mais ces experts proposent des modalités concrètes d’organisation des élections et du dialogue social :

  • le secteur comme niveau pertinent de dialogue social ;
  • des modalités d’élection proches de celles des TPE ;
  • un modèle de représentativité basé sur le principe de l’accord majoritaire.

Enfin il y a également un travail à mener sur la transparence des conditions d’emploi et de travail au sein des plateformes numériques. Pour comparer les plateformes numériques d’intermédiation et choisir librement d’y recourir ou non, les travailleurs devraient pouvoir comprendre simplement à quoi s’attendre en matière de conditions d’emploi et de travail (conditions de rémunération, d’accès à la protection sociale, assurances, modalités d’interaction avec la plateforme, conditions d’activation et de désactivation, modalités de règlement des conflits, procédures en cas d’accident du travail…). Or ces conditions manquent aujourd’hui de clarté et de transparence pour les travailleurs. Un portail public d’information sur les conditions d’emploi et de travail par les plateformes pourrait être mis en place, permettant ainsi aux travailleurs de prendre leurs décisions en connaissance de cause et de choisir librement leur avenir professionnel.

Si le sujet des travailleurs des plateformes vous intéresse, France Stratégie organise le 13 juin une conférence intitulée « Les plateformes de micro-travail : enjeu pour l’intelligence artificielle, enjeu pour l’emploi ? », infos et inscription en cliquant sur ce lien.