Défi : Un numérique qui contribue positivement au développement humain des territoires

Cette fiche défi a été rédigée en septembre 2018, c’est une version provisoire, donc incomplète, pour documenter le sujet. Elle sera enrichie pendant la phase de contribution en ligne (à partir de février 2019).

Citations

Le numérique peut être un outil au service du renouvellement des modes de fabrication de la ville, dans son aptitude à joindre plus facilement les citoyens et à moderniser les processus démocratiques. Les champs d’interventions sont nombreux et peuvent renvoyer autant à la participation citoyenne, au pouvoir d’agir qu’aux recours à des solutions collaboratives dans la vie quotidienne. Il faut donc penser tout autant outil d’information et de services qu’outil d’échange, d’entraide et de démocratie locale. Le numérique doit s’atteler à répondre aux défis de proximité d’un territoire et à utiliser, pour le bien commun, les véritables atouts et ressources qui le constituent : ses femmes et ses hommes qui, dans leur diversité, sont les véritables moteurs actifs d’une communauté.« , Richard Turco et Sophie Noël dans « Numérique, service public et territoires : penser l’humain au-delà de l’outil« 

Il n’y a pas encore si longtemps, pour regarder un film chez vous, vous achetiez un DVD ou l’empruntiez à votre voisin. Désormais, il y a de fortes chances que vous soyez abonné à Netflix et le regardiez en « streaming ». Et si demain, de la même manière, le logement n’était plus commercialisé comme un objet physique, une surface bâtie de X m² à tel endroit et dont vous êtes propriétaire ou locataire, mais comme un service, c’est-à-dire comme un abonnement auprès d’un fournisseur de « logement as a service » vous offrant la possibilité, à chaque étape de votre vie, de disposer d’un logement de la taille et de la localisation qui correspondent à votre besoin du moment ?”, Isabelle Baraud-Serfaty, Clément Fourchy, Nicolas Rio, dans « Aujourd’hui, la vie est comme cela : “le logement comme service” », Revue Sur-Mesure [En ligne], 3| 2018

Pourquoi nous avons besoin d’un “reset” (ce qui se passe mal, ce qui ne peut plus durer)

L’aménagement territorial et l’étalement urbain qu’il nécessite, causent de nombreux soucis en terme de mobilité (déplacements pendulaires entre les centre et les périphéries, développement des transports collectifs …), de coût (construction et entretien des réseaux, maintenance des équipements publics), de pollution (gaz carbonique, destruction d’espaces verts et d’espèces animales et végétales), ou encore de mixité sociale (embourgeoisement du centre, ghettoïsation des périphéries, espaces fermés destinés à des populations aisées). N’est-il pas nécessaire de penser les villes comme des écosystèmes connectés (pas que numériquement, mais aussi aux besoins de ses habitants), productifs (notamment de lien social), auto-suffisant (notamment par la relocalisation de la production et de la consommation), en utilisant ce qui existe déjà sur le territoire ?

Des visions alternatives existent déjà 

Des initiatives comme Plaine Commune essaie de faire du territoire un « apprenant constitutif » en intégrant la co-construction du territoire par les acteurs concernés, les citoyens, notamment à l’échelle locale, et ainsi favoriser le développement d’un territoire créatif, humain et ouvert. Tout comme Emmaus Connect qui repense le territoire en termes de lien social et de partage.

Depuis 2011, le réseau des FabCities teste de nouveaux modèles urbains pour relocaliser la production (agricole, énergétique, manufacturée, …) afin de tendre vers l’autosuffisance. La démarche Bimby vise à proposer aux propriétaires de vendre une partie de leur terrain pour la construction d’un nouveau logement et ainsi densifier les zones pavillonnaires, souvent éloignées des services et des emplois.

Acteurs qui y travaillent déjà

La Caisse des dépôts (TIGA), l’Institut Mines-Télécom et son programme « Futuring Cities », la 27ème région, EMMAUS Connect, La fabrique des mobilités, Ocalia (accélérateur de transitions numériques à Lyon), Emmaus Connect, WeTechCare, Projet Terra Numérica (Cap Digital) : numérisation du patrimoine urbain, La Mednum, Banque des territoires, Les Interconnectés, Réseau “100 Résilient Cities” (dont Paris est membre), Avise (lier ESS & numérique)

Sur la question des lieux :  Réseau FabCity (dont Paris et Rennes en France), Yes We Camp, Plateau Urbain, la sociologue Saskia-Sassen,  la région Normandie et son projet “Territoire durable 2010” regroupant 10 territoires pilotes d’innovation, afin d’encourager les territoires à élaborer des stratégies globales de territoires sur les questions de développement durable, travaux “Softplace : une exploration des écosystèmes de lieux hybrides” et Audacities (Fing). 

Autre citation

« Le développement humain d’un territoire est un phénomène aux multiples facettes, qui ne peut s’appréhender d’un seul regard. Bien souvent abordé par un examen des richesses dont dispose la population, le développement humain questionne plus largement le niveau de bien-être, les conditions de vie et plus encore, l’inégale distribution des ressources et des opportunités, que ces dernières se mesurent par les revenus des ménages, l’accès à des savoirs et connaissances, à des conditions de vie favorables » (source : Insee (pdf)) 

Veille : https://docs.google.com/document/d/1xopMCuuaseL7Ezrjd5VImsQyaKiE4b8KZjBHC6uD4fA/edit