Défi : Innover autrement

Cette fiche défi a été rédigée en septembre 2018, c’est une version provisoire, donc incomplète, pour documenter le sujet. Elle sera enrichie pendant la phase de contribution en ligne (à partir de février 2019).

Citation

« Nous sommes passés du rêve d’un internet émancipateur à la réalité du digital labor. Dans le domaine de l’innovation nous sommes passés du rêve d’une innovation libre et sans contrainte, à des méthodes obligées pour produire de l’innovation en série avec ses cohortes de startups qui se ressemblent que ce soit dans le domaine de la rencontre, des petits boulots à la demande, du transport à la demande… « , InternetActu

Pourquoi nous avons besoin d’un “reset” (ce qui se passe mal, ce qui ne peut plus durer)

La domination forte du modèle startup uniformise les pratiques et les manières d’innover. L’innovation est aujourd’hui trop subordonnée à des enjeux productifs, avec un impératif de rentabilité, efficacité, et productivité (insertion dans une logique marchande) qui freine les processus créatifs, alors même que l’impératif disruptif peut devenir sur le long terme destructeur.

Les processus d’innovation tendent à être clos, pas assez mis au service du plus grand nombre, et les difficultés de financement entravent une innovation structurellement ouverte, à fort impact social et capacitant pour ses acteurs. Les méthodes de la société civile (notamment au niveau associatif) ne sont pas intégrées dans les politiques d’innovation. Les conditions d’innovation doivent changer (le format du hackaton ne permet pas d’innover pour l’intérêt général sur le long terme par exemple).

Des visions alternatives existent déjà

L’innovation ne doit pas être cantonné aux startups mais doit aussi avoir d’autres formes, notamment une innovation sociale, responsable, qui intègre la diversité (autant en termes d’acteurs, que de modèles d’innovation). Des acteurs défendent ainsi l’innovation ouverte (Open Innovation), comme Fondapol (L’innovation à l’ère du bien commun, par Benjamin Boscher et Xavier Pavie) ou Without Models ; ou proposent de remettre l’innovation en débat, comme le programme Audacities (de la Fing/Iddri) qui pointe les excès et les limites de l’innovation startup, et en contrepoint la légitimité pour les acteurs publics urbains et les citadins d’être plus impliqués dans une gouvernance ouverte et partagée de l’innovation numérique, qui soit plus inclusive, fixe le cap, oriente les projets et donne leur chance à d’autres modèles que la seule innovation startup. 

Acteurs qui y travaillent déjà

Without Models et son ouvrage « Open Models, les business models de l’économie ouverte » ; Fondapol ; Le Carrefour des innovations sociales, projet co-piloté par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) ; la Fonda ; l’Avise ; le Labo de l’ESS ; l’@priles ; la Fondation Cognacq-Jay et le GNIAC ; Ars Industrialis, Bernard Stiegler

Veille : https://docs.google.com/document/d/16LpjqZn5FxAsIwG2PcubIkBF-pZWvz5RoV0fXHD0hjU/edit